Recherche

mardi 23 avril 2013

Le développement, les obstacles, enjeux et solutions en Afrique.



Le développement a toujours suscité et gagné le cœur des pays du monde. Au moment où certains pays sont appelés « développés », d’autres sont catégorisés de « sous-développés (Pays en voie de développement (PVD))» et émergents. Le sujet du développement endogène de ces pays dits sous-développés a été, est aux tables de discussions. Particulièrement, en Afrique, des recherches ont été menées pour pouvoir mettre en oeuvre les facteurs capables d’aboutir à un développement durable et endogène.

Dans ce sillage, le Professeur et historien burkinabé Joseph Ki Zerbo trouve que le développement endogène en Afrique est lié à plusieurs facteurs. Lesquels facteurs devraient être appliqués, inculqués à tous les horizons africains. Selon le Pr Zerbo, le facteur essentiel est l’intégration, qui malheureusement fait défaut et laisse la place à la désintégration provoquée par la dépendance de l’Afrique de l’extérieur sur les plans de la recherche, des technologies, de l’éducation… Cette désintégration est le véritable mal africain qui entrave le développement endogène africain. Elle anéantit en Afrique l’éducation, la formation, la prospérité de l’économie, la culture, qui sont toutes exogènes. L’école, devant permettre aux jeunes de se socialiser et d’être socialisés, n’est pas encore, selon Zerbo, une école africaine. Elle les met dans un profond déracinement.

Les administrations sont aussi un secteur, un moteur qui pousse au développement. Mais, l’Afrique est confrontée, à travers ses administrations, à la dépendance exogène. Elles deviennent, en tant que acteur du développement, corruptrices. L’administration moderne africaine constitue une antinomie de l’administration royale, laquelle était opposée à toute aide extérieure. Cependant, le développement est une affaire de tous. C’est pourquoi il est lié à tout homme sans distinction de sexes, d’ethnies. Bien vrai que chaque pays africain a sa spécificité, ses potentialités, tout cela donne une certaine vivacité au développement endogène. Fort est de reconnaître que les hommes, acteurs principaux du développement, sont devenus consommateurs de l’exogène.

Le développement suppose aussi la reconnaissance de soi. A cela, le développement se fait notamment par l’enracinement dans les sociétés africaines à travers leur histoire, leurs cultures car le développement peut être fondé sur l’histoire, la culture. A tous ces facteurs dégagés, Zerbo apporte des pistes à explorer pour y arriver. Selon lui, il faut prendre appui sur ces pistes : l’intégration de l’espace africain, la recherche-participation-action, la démocratie. Donc, l’Afrique, pour se développer, est appelée à se défaire du mimétisme européen.

Quant aux enjeux de ce développement, ils sont économiques et culturels. L’Europe, à travers sa culture, freine la socialisation des jeunes africains qui doit se faire par l’école. Pour se bâtir efficacement, l’Afrique est censée marcher sur ses propres pieds. Son économie doit être gérée avec une certaine éthique dans son utilisation tout en sachant que le développement se prépare et se fait dans le temps. L’administration doit se libéraliser de l’exogène. Zerbo pense que l’intégration interafricaine est le facteur sine qua non du développement endogène.

Si, comme le sous-entend le Pr Zerbo, le développement doit être recherché, mais il doit être encré dans toutes les mentalités. Cela a impérativement besoin de l’implication de l’éducation dans les familles. Le développement, en outre, doit être un comportement. Sur le même sujet, les femmes ont un rôle essentiel à jouer. Ce sont elles les mieux placées pour l’éducation comme un des facteurs du développement endogène qui est l’affaire de tous (enfants et vieux, femmes et hommes, jeunes et adultes). Quant à l’histoire et la culture africaines, des centres, instituts, écoles doivent être créées pour les enseigner. L’enseignement de ces disciplines à l’apprentissage des jeunes pourra cultiver chez les jeunes africains la morale, la probité dans la gestion des deniers des pays et leur épanouissement durable et endogène. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire