Recherche

lundi 19 août 2013

Les eaux stagnantes, une épine pour les habitants de Banconi Flabougou


Les eaux mortes devant une famille.

Dans la rue 27 de Banconi Flabougou près du pont Maya en Commune I du District de Bamako, des eaux mortes stagnent de partout. Elles coupent même le passage aux piétons. Proches d’un marigot près bourré, elles ne parviennent pas à trouver chemin en destination de celui-ci. Cela à cause d’un soubassement construit cette année qui entrave les eaux de pluie et des toilettes de couler vers le marigot. Les habitants sont exposés à des risques d’épidémie de paludisme.  

Les eaux constituent dans cette rue un défi lourd à relever pour les familles. Elles étouffent l’existence dans celles-ci à cause de son odeur et des insectes qui s’y nourrissent. Pire, lorsque la pluie s’abat, les eaux inondent l’intérieur et l’extérieur des familles environnantes. Si aucune solution n’est rapidement pas trouvée, les habitants ne vivent que dans la crainte et la misère. Conséquences, les moustiques y pondent des œufs et peuvent répandre une épidémie. Certains jeunes de la même famille guidés par Mohamed Samaké, réparateur de motos, s’y investissent pour faire face à cette grave situation.
Des eaux mortes stagnent autour des portes des concessions. Les causes de cette situation, qui a besoin d’une réponse et une intervention rapides de la mairie de ladite commune, sont multiples. La principale cause, selon les habitants trouvés sur place, est la construction d’un soubassement. Ce dernier empêche les eaux de pluie d’arriver à destination dans le marigot. Les maisons sont en danger tout comme les personnes. Conscient de cela, Mohamed samaké y travaille avec six jeunes de sa famille pour assainir ledit lieu. Ils le font à leurs moyens. Ils louent des pelles, dabas, brouettes dans les familles environnantes pour évacuer les eaux vers le marigot.
Selon ce dernier, ces eaux proviennent d’autres rues de loin. Elles viennent aussi des tuyaux en fuite. Certains tuyaux sont feints laissant sortir des eaux usées des toilettes, de la lessive. Mohamed Samaké affirme que ces feintes sont dues à des voitures et des motos. Il faut noter aussi l’absence des canaux qui permettent aux eaux de trouver refuges jusqu’au marigot.
La principale source reste ignorée, dit-il. Il reconnaît quand même que les fuites de tuyaux sont une explication possible. Il déplore, cependant, dans la résolution de cette situation, le manque de solidarité des jeunes. « Le lieu appartient à tout le monde » a-t-il fait savoir. S’il est très difficile de résoudre ce problème, Mohamed affirme n’introduire aucune requête auprès de la mairie. Ainsi, il ignore si cette dernière est informée ou pas. Il reste convaincu que ces eaux constituent un fléau. C’est ce qui l’a sans doute poussé à rassembler ce vendredi, deuxième fois après celle du mois de ramadan, à organiser ces travaux qui interpellent tous les habitants.
Sous sa demande, un camion a transporté des ordures pour bourrer les sols érodés par les eaux. Malheureusement, ces ordures dégagent une odeur horrible. Elles sont dégoutantes, martèle-t-il. Cependant, il appelle la mairie à s’impliquer dans la résolution définitive de cette situation en apportant de véritable sable.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire