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Les eaux mortes devant une famille. |
Dans la rue 27 de Banconi Flabougou près du pont Maya en
Commune I du District de Bamako, des eaux mortes stagnent de partout. Elles
coupent même le passage aux piétons. Proches d’un marigot près bourré, elles ne
parviennent pas à trouver chemin en destination de celui-ci. Cela à cause d’un
soubassement construit cette année qui entrave les eaux de pluie et des
toilettes de couler vers le marigot. Les habitants sont exposés à des risques
d’épidémie de paludisme.
Les eaux constituent dans cette rue un défi lourd à relever
pour les familles. Elles étouffent l’existence dans celles-ci à cause de son
odeur et des insectes qui s’y nourrissent. Pire, lorsque la pluie s’abat, les
eaux inondent l’intérieur et l’extérieur des familles environnantes. Si aucune
solution n’est rapidement pas trouvée, les habitants ne vivent que dans la
crainte et la misère. Conséquences, les moustiques y pondent des œufs et
peuvent répandre une épidémie. Certains jeunes de la même famille guidés par
Mohamed Samaké, réparateur de motos, s’y investissent pour faire face à cette
grave situation.
Des eaux mortes stagnent autour des portes des concessions.
Les causes de cette situation, qui a besoin d’une réponse et une intervention
rapides de la mairie de ladite commune, sont multiples. La principale cause,
selon les habitants trouvés sur place, est la construction d’un soubassement.
Ce dernier empêche les eaux de pluie d’arriver à destination dans le marigot.
Les maisons sont en danger tout comme les personnes. Conscient de cela, Mohamed
samaké y travaille avec six jeunes de sa famille pour assainir ledit lieu. Ils
le font à leurs moyens. Ils louent des pelles, dabas, brouettes dans les
familles environnantes pour évacuer les eaux vers le marigot.
Selon ce dernier, ces eaux proviennent d’autres rues de loin.
Elles viennent aussi des tuyaux en fuite. Certains tuyaux sont feints laissant
sortir des eaux usées des toilettes, de la lessive. Mohamed Samaké affirme que
ces feintes sont dues à des voitures et des motos. Il faut noter aussi
l’absence des canaux qui permettent aux eaux de trouver refuges jusqu’au
marigot.
La principale source reste ignorée, dit-il. Il reconnaît
quand même que les fuites de tuyaux sont une explication possible. Il déplore,
cependant, dans la résolution de cette situation, le manque de solidarité des
jeunes. « Le lieu appartient à tout le monde » a-t-il fait savoir.
S’il est très difficile de résoudre ce problème, Mohamed affirme n’introduire aucune
requête auprès de la mairie. Ainsi, il ignore si cette dernière est informée ou
pas. Il reste convaincu que ces eaux constituent un fléau. C’est ce qui l’a
sans doute poussé à rassembler ce vendredi, deuxième fois après celle du mois
de ramadan, à organiser ces travaux qui interpellent tous les habitants.
Sous sa demande, un camion a transporté des ordures pour
bourrer les sols érodés par les eaux. Malheureusement, ces ordures dégagent une
odeur horrible. Elles sont dégoutantes, martèle-t-il. Cependant, il appelle la
mairie à s’impliquer dans la résolution définitive de cette situation en
apportant de véritable sable.
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