Les militants et militantes du Parti SIRA (Synergie des
Initiatives pour la Renaissance Africaine) étaient réunis en assemblée générale,
ce samedi, à son siège sis à
Garantiguibougou en Commune V du District de Bamako pour faire l’état des
failles du parti et le bilan de l’élection présidentielle 2013. Ils sont venus
de Koutiala, Bougouni et des différentes communes de Bamako. A l’ordre du
jour : le débat sur la survie du parti, les perspectives et la mise en
place d’un bureau national provisoire.
Le siège du parti SIRA a servi de lieu pour ses militants,
venus nombreux, pour prendre part à l’assemblée générale. C’est aux environs de
dix heures qu’elle a commencé. Elle a été l’occasion pour eux d’exposer les
différentes difficultés que le parti a rencontrées lors de l’élection
présidentielle de 2013. Mais aussi les problèmes auxquels il est confronté pour
y faire face. La réunion était présidée
par le Directeur de campagne, Abdoulaye Wattara et son adjoint Amadou
Samassekou, le Président commission et logistique, Makan TOUNKARA et le
Président chargé aux questions électorales Ladji SIDIBE.
Au cours des échanges, les difficultés et problèmes du parti
ont été évoqués. Ceux-ci sont liés surtout à la cotisation assurant la survie sa
vie, la mise en place d’un bureau national qui coiffera les comités,
associations et sous-sections du parti, la dotation en équipements de son siège.
Autres difficultés rencontrées lors de l’élection présidentielle, le nombre
insuffisant de mandats et de délégués du parti, toutes liées à l’argent. Selon
le Directeur de campagne, Abdoulaye Wattara, le siège est payé à soixante mille
francs avant de souligner qu’il faut créer les conditions pour obtenir de
l’argent. D’après les remarques et
constats, rien ne montre que le parti ne bénéficiera un député ou un maire dans
les cercles, régions et le District de Bamako, a-t-il affirmé. Avant de
poursuivre que malgré les difficultés rencontrées que le parti reste débout.
Les femmes étaient également présentes. Certaines, à côté, y
préparaient à manger pour les participants. Selon Madame SIDIBE, âgée d’une
cinquantaine, a réitéré l’accompagnement des femmes. « Le début de toute chose est difficile. Il faut œuvrer toujours
sans cesse et sans relâche. Nous vous suivons » a-t-elle dit. A en
croire un intervenant, « la
politique ne va pas sans l’argent, cela a été notre premier handicap ».
Cette assemblée doit être une réconciliation, selon plusieurs
militants. A cela, il est important que chacun oublie le passé et essaie de
pardonner l’autre, ont-ils poursuivi. Plusieurs ont cependant déploré l’absence
du Président, empêché à cause de certaines démarches administratives.
Les moyens financiers du parti « fata ka parti »
(Parti des pauvres) ont fait le tour de tous les échanges. Pour certains,
l’argent est la pièce maîtresse de la politique. « Tout est lié à l’argent » a cependant reconnu Abdoulaye
Wattara. Quant à Drissa Sissoko, membre de la coordination du comité AEEM
(Association des Elèves et Etudiants du Mali), certes le parti existe pour le changement mais le changement ne vient
pas comme ça.
Faisant état des dépenses lors de l’élection présidentielle,
le parti a battu campagne avec un million six cent mille francs selon Abdoulaye
Wattara. Pour la mise en place du bureau, un intervenant y trouve des failles liées
à l’absence de beaucoup de militants de différents cercles dans lesquels le
parti est implanté. Cependant, Makan Tounkara a fait savoir qu’ils ont été
contactés et ont fait part de leurs opinions. Il a ensuite reconnu que le
trajet est long et devrait mobiliser beaucoup de fonds.
Après l’exposé des difficultés, les militants se sont penchés
sur les perspectives. Dans ce volet, la cotisation, la mise en place des
commissions ont été dégagées. Des propositions ont été faites sur le mode de
cotisation et le montant dont chaque militant doit s’acquitter. Ils ont fait
plusieurs propositions de part et d’autre (2.000F,
5.000F, 1.000F par mois). Ainsi, il a été martelé de revisiter les statuts
du parti pour fixer un montant. Ceux-ci prévoient 2.000F par trimestre. Décision
finale pour le montant de la cotisation : 2.000 francs.
Le troisième et dernier point de l’ordre du jour, consistant
à mettre en place un bureau national provisoire, n’a pas fait consensus. La
mise en place dudit bureau a été envoyée à une assemblée générale ultérieure.
A noter que le parti SIRA avait pour candidat Sibiri Coumaré
à l’élection présidentielle du 28 juillet. Il a fini avant-dernier et vingt-sixième
avec 0,31% des voix.
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