HIVERNAGE: Un mercredi noir pour les riverains de Banconi

Des maisons à terre. 

Les eaux diluviennes qui se sont abattues sur Bamako ce mercredi dans la matinée ont fait d’énormes dégâts matériels et de pertes de vie humaines. Des familles entières ont été ravagées. Les maisons se sont écroulées. A Banconi, un quartier situé en Commune I du District de Bamako, les riverains n’ont que des larmes aux yeux. C’est le pire mercredi noir de leur existence.

La pluie forte survenue le mercredi passé à Bamako plus précisément aux zones riveraines de Banconi ont connu le plus grand drame. Les maisons en banco et briques en ciment se sont effondrées. Ces eaux ont causé aux riverains divers dégâts matériels. Mais aussi des pertes de vies humaines. Des familles entières ont été noyées et emportées par les inondations. Certains les ont même qualifiées des vagues de mer. Les eaux frappaient en force. Elles sont entrées dans les familles à hauteur des fenêtres selon les dires de certains riverains et nos propres constats.

A en croire un riverain, les eaux se sont introduites dans les chambres. Seule solution d’évacuer les enfants, la fenêtre. Cependant, d’après les propos, les jeunes se sont montrés très solidaires. Ceux-ci sont sortis massivement pour aider les familles à trouver refuges pour eux mais aussi pour leurs bagages. « On m’a fait sortir par la fenêtre » nous a lancé un enfant. « Les eaux étaient au niveau de ma poitrine. On m’a fait sortir par-dessus les murs de la maison» a expliqué un autre.

Les pertes humaines sont innombrables. Selon plusieurs riverains, certaines familles voisines ont connu la plus grande catastrophe. Raison, plus personne en famille c’est-à-dire les membres de la famille ont disparu. « Nous avons un voisin qui a perdu toute sa famille. Sa femme, en état de grossesse et ses quatre enfants sont tous morts. Les eaux les ont tous emportés. Actuellement, le chef de famille est enfermé au moment où je vous parle » a fait savoir un autre riverain.

Après la pluie, enfants, vieux, adultes étaient tous sortis nombreux pour aider à évacuer les chambres, les maisons tombées. Munis de pelles, dabas, pioches, ils travaillaient avec leurs moyens de bord. « Depuis que je suis né, je n’ai jamais assisté à ce genre de drame » s’est écrié un riverain âgé d’une quarantaine.

Non loin, beaucoup parlent de plusieurs morts. Selon eux, trois voitures SOTRAMA (Société des Transports du Mali) remplies de personnes ont été renversées. Tous les passagers ont rendu l’âme. Selon plusieurs sources, les morts sont innombrables. Beaucoup pointent du doigt les autorités. D’après eux, celles-ci ont vendu tous les coins et recoins empêchant aux eaux de pluie d’arriver à leur destination.

Le bilan de cet accident naturel macabre est  très lourd. Si certaines sources l’estiment à dix-neuf morts et plusieurs sans abris, nombreux sont ceux qui ont disparu et sont recherchés.