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lundi 2 septembre 2013

Librairies « par terre » au marché Dibida: Un temple du savoir pour les petites bourses



Les librairies « par terre » au marché Dibida constituent un carrefour de savoir. Les livres y fleurissent à gogo. Et parmi ces livres, on y trouve pour toutes les catégories (histoire, géographie, économie, littérature…) et pour toutes les bourses. Ils sont exposés sur des placards à l’extérieur et à l’intérieur des magasins. 

Le marché Dibida, situé en Commune III du District de Bamako et non loin de l’ancienne  Direction du Trésor et de la Brigade d’investigation, est aussi un véritable temple du savoir. Toutes les rues sont bondées de livres. En effet, Il est devenu le lieu incontournable pour les élèves, les parents d’élèves et les étudiants, qui y convergent en nombre, pour chercher les livres de leur programme et d’autres fournitures scolaires. Sur ce marché, un peu anarchique, on y trouve  un peu de tout (livres, cahiers, fascicules, papiers...) et cela à un prix très raisonnable. 
Bourama Marico, un libraire rencontré sur place, gère une petite librairie au bord de la route. L’intérieur et l’extérieur de son magasin sont remplis de livres et d’autres fournitures scolaires. D’après lui, la vente des livres marche en fonction des périodes. « Actuellement, l’activité est un peu au ralenti. Ce n’est pas encore la grande affluence comme celle de l’ouverture des classes», s’est-il plaint. Les livres de Marico proviennent, en plus du Mali, de certains pays de la sous-région tels que la Côte d’Ivoire, le Sénégal. Dans la vente des livres, Marico dit rencontrer des difficultés. Mais celles-ci émanent, selon ses dires, des marchands eux-mêmes. « Les difficultés, c’est au niveau de nous-mêmes vendeurs. Pourquoi ? Parce que si un client vient pour acheter un livre chez moi et qu’on ne s’entend pas sur le prix, il  sort et rentre automatiquement chez le concurrent d’en face. Et ce dernier va lui donner, à coup sûr, la marchandise au même prix ayant fait notre désaccord. C’est la véritable difficulté que je rencontre», a-t-il raconté. Les catégories de livres vendus sur le marché Dibida sont multiples. On y trouve des romans,  des livres traitant de poésie, des pièces de théâtre, des livres scolaires. Mais également des livres administratifs, de géographie, d’histoire, d’économie, de droit… de tous les niveaux (préscolaire, primaire, secondaire, lycée, universitaire). Bref c’est une véritable caverne d’Ali Baba. Pour Bourama Marico, il est difficile de déterminer le gain journalier d’un libraire du marché. Car, il peut varier en fonction de l’affluence des clients. Approximativement, il peut gagner par jour cinquante-mille à soixante-mille : « Quand on dit gain par jour, ce n’est pas facile parce que souvent ça marche et souvent ça ne marche pas. Donc il est difficile de déterminer le gain journalier », explique –t-il.   

Aboubacar Dembélé, étudiant à la Faculté d’Histoire et de Géographie à l’Université des Lettres, Langues et Sciences Humaines de Bamako, trouve ses préférences dans cette petite librairie. Selon ce dernier, un étudiant doit se documenter et il n’y a pas de lieu mieux indiqué pour se procurer de bons livres et à moindre coût que le marché Dibida. « Je préfère ces livres parce qu’en tant qu’étudiant, il faut se documenter. Il faut acheter les documents pour bien se préparer aussi. » Aboubacar vient de temps en temps s’approvisionner en livres. Il achète le plus souvent des livres ayant trait à l’environnement, des dictionnaires Larousse…

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