Une élection réussie
L’élection présidentielle malienne, tant attendue de l’intérieur que
de l’extérieur du pays, s’est déroulée dans l’ensemble, selon plusieurs
observateurs (nationaux et internationaux), dans de conditions paisibles, transparentes
et satisfaisantes.
A la fixation de la date de la tenue de l’élection dans une situation
de crise, le scepticisme avait gagné beaucoup de personnes. Selon d’aucuns,
c’est une élection précipitée par l’ex-colon, pour d’autres, la nécessité y
était pour un retour normal des coopérations bloquées au lendemain du coup
d’Etat du 22 mars. La date du dimanche, 28 juillet 2013 tant attendue est enfin
arrivée avec une élection saluée de tous les quatre horizons du monde.
Le premier tour devait mettre en lice vingt-huit candidats avec un
retrait noté, celui du candidat du Parti pour la Renaissance Africaine (PARENA)
et médiateur ayant abouti à l’accord préliminaire de Ouagadougou, Tiébilé Dramé,
réduisant le nombre à vingt-sept. L’épilogue du premier tour a permis au
candidat du Rassemblement Pour le Mali et ancien Premier Ministre sous la
Troisième République, Ibrahim Boubacar Keita alias IBK et celui de l’Union pour
la Démocratie et la République (URD) et ancien Ministre des Finances, Soumaïla
Cissé surnommé Soumi Champion de se hisser aux deux premières places de la
course pour Koulouba. Ils ont récolté respectivement 39,79% contre 19,70%.
Selon plusieurs missions d’observation (UA, CEDEAO, UE),
l’organisation a été salutaire, transparente même si cependant quelques
imperfections ont été notées liées entre autres au retard accusé dans les
ouvertures de certains bureaux de vote, l’arrivée tardive des équipements
électoraux dans certains centres et bureaux… Mais la participation a été
félicitée par les observateurs nationaux et internationaux et surtout la
mobilisation sans précédent des femmes, des vieilles personnes.
A l’issue des résultats des urnes au premier tour, le second tour est
organisé deux semaines après c’est-à-dire le dimanche 11 août ayant mis fin au
rêve des partisans d’IBK qui voulaient le Takokelen (remporter l’élection dès
le premier scrutin).
Contrairement au premier tour, le second a connu une faible
participation provoquée par la situation du climat le jour du scrutin. Car c’est
sous une pluie matinale et battante que les électeurs sont sortis, mouillés,
pour aller choisir le candidat de leur choix, gage de la bonne citoyenneté. Les
bureaux de vote ont été fermés à dix-huit pour dépouillements des urnes.
La presse au service pour le bon déroulement de l’élection
La presse a mis en place des équipes pour la couverture de la journée
électorale. Certaines radios l’ont même dénommée à l’occasion « Edition
journée électorale ». Dans la nuit, toutes les oreilles étaient orientées vers
les postes-récepteurs où les équipes communiquaient sur place certains
résultats des bureaux de vote sur presque toute l’étendue du territoire
national. Les résultats communiqués ont mis en avance le candidat du
Rassemblement Pour le Mali (RPM) dans plusieurs centres sur son adversaire de
l’Union pour la Démocratie et la République.
Ce lundi, vers 21 heures, Soumaïla Cissé a créé la surprise et la
sensation aux yeux du peuple malien qui craignait tout conflit postélectoral.
C’est ainsi, conscient de sa défaite, qu’il a rendu visite à son rival jusque
chez lui et reconnu sa victoire. Il était accompagné de sa femme et ses
enfants.
Désormais tous les regards sont
tournés vers le Ministère de l’Administration Territoriale, de la
Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire et la Cour Constitutionnelle
pour la proclamation des résultats provisoires et définitifs.
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