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CNRDRE, le 22 mars 2012 à l'ORTM |
Aujourd'hui fait un an, le Mali est toujours dans une impasse politique et économique. Le 22 mars 2012 est une date que l'histoire retient comme le Coup d'Etat militaire contre le régime de Amadou Toumani TOURE, l'ancien Président du Mali. Après le Coup d'Etat du 26 mars 1991, le Mali a connu un second entraîné par le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l'Etat (CNRDRE) guidé par un certain capitaine, Amadou Haya SANOGO.
Il y a un an que l'ancien Président du Mali, ATT a été renversé. Pour cause, son régime était "incapable" selon les mots du groupe putschiste. Il s'agit bien également du groupe conduit par le Capitaine Amadou Haya SANOGO. Tout a commencé le mercredi, 21 mars 2012. Dans l'après-midi, Kati, un cercle de la région de Koulikoro située à quelques kilomètres de la capitale, Bamako, que sont venus les putschistes. ATT était critiqué comme un obstacle à la crise que le Nord du pays traversait. Pour les militaires, ils étaient envoyés au front sans "soutien". Koulouba où était l'ancien Président a été le lieu de nombreux tirs d'armes. Le lendemain, dans les environs de 04 heures, les acteurs du putsch ont rejoint la télévision nationale (ORTM) pour expliquer les motifs. Tous habillés en tenue militaire, à leur tête le Capitaine SANOGO, les motifs étaient que le régime est incompétent et incapable. Parmi, les objectifs que le groupe s'est fixés, on peut noter le redressement de l'Etat, la restauration de la démocratie au Mali.
A leur arrivée, ils ont supprimé la constitution et dissout les institutions du pays. Le Mali est entré dans une nouvelle phase. Les boutiques ont été pillées par des inconnus vêtus en tenue militaire. Des déclarations, soient-elles, ont été faites sur l'antenne nationale (radio et télévision).
Entre le 22 mars 2012 et le 22 mars 2013, plusieurs évènements se sont passés sur le sol malien. Des femmes ont été violées, des mausolées détruits, des gens lapidés et amputés. Du côté du sud, c'est-à-dire à Bamako, le pouvoir politique a atteint quelque part la poche des putschistes. Le Capitaine SANOGO que certains traitent de "Président invisible". D'autres également se posaient la question suivante: "Entre Doncounda Traoré (actuel Président par intérim), le Capitaine Sanogo et l'ancien Premier Minsitre, Cheikh Modibo Diarra (en son temps), lequel est le Président?" Des réponses données par le public stipulent que le Capitaine Sanogo a failli à sa mission. Selon le public, il a été emporté par la politique. Certains disent que le Président Doncounda est un président d'apparence. Alors, s'il y a un Chef d'Etat d'apparence, cela donne à dire qu'il y a un Chef d'Etat qui dirige dans l’invisibilité. Au Sud, pendant un an, les militaires de corps des bérets sont en conflits. Le corps de bérets a été dissout sous l'omnipotence et la supériorité des bérets verts, éléments du Capitaine. Pour les faits, après la chute du Président ATT que d'autres qualifient de démission, les bérets rouges, gardes présidentiels ont attaqué à Kati le domicile du nouvel homme fort du Mali, Amadou Haya Sanogo. Défaits, leur corps est mis sur la liste d'attente. Ceux-ci souhaitent leur réintégration au sein du corps militaire malien. Ils souhaitent également participer à la libération des zones du Nord.
La sphère politique a connu et connaît une influence militaire. Cela est attesté par le départ de l'ancien Premier Ministre, Cheikh Modibo Diarra. Ce dernier a été contraint à la démission le 11 décembre 2013 par le Capitaine. Selon lui, Cheikh Modibo Diarra se permettait de tout faire sans même consulter le Président de la République.
Pour l'arrêt d'une éventuelle prise de la capitale, l'armée française est intervenue après la tombée de Konna, le 11 janvier 2013 pour une reconquête des zones occupées (Tombouctou, Gao, Kidal). Cette intervention a donné une nouvelle énergie à l'armée malienne. Ensuite, certains pays de l'Afrique, conscients de l'ampleur de cette rébellion touarègue et arabe, islamiste, ont envoyé en appui quelques soldats. L'intervention de la France, du Tchad et des autres a été vivement félicitée par les Maliens. Elle a permis le recul des Jihadistes et la libération des zones occupées.
Aujourd'hui, le Mali, aussitôt que possible, veut organiser des élections présidentielles et communales. Elles sont prévues au mois de juillet 2013. Jusque là, il faut rappeler que le Président et le gouvernement ainsi que toutes les autres institutions du pays sont transitoires.
Suivre ci-dessus la première déclaration du CNRDRE, le 22 mars 2012..
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