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samedi 27 avril 2013

HOMMAGE AUX DISPARUS DU CONFLIT NORD-MALI


Le Président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré a tenu une allocution, ce jeudi 25 avril 2013. L’objectif était de présenter les condoléances de la Nation malienne à l’endroit de tous les militaires tombés sur les champs de l’honneur et la défense de l’intégrité territoriale du Mali. Cependant, les condoléances ont été adressées également aux forces tchadiennes et françaises qui appuient les forces militaires maliennes. C’était à l’occasion d’une cérémonie de décoration à leurs mémoires.  

Le Mali traverse une crise sans précédent depuis plus d’un an (janvier 2012). Des milliers de morts ont été notés et dans le camp du Mali et dans celui des pays venus l’appuyer pour la reconquête des zones occupées par les Jihadistes. A la mémoire des tous les disparus de la crise, le Président et l’Etat malien ne sont pas restés ingrats.
Le Président, dans son discours, a commencé à présenter les condoléances de la nation entière aux militaires nationaux qui ont perdu leurs âmes : « Aux veuves et orphelins présents à cette cérémonie, aux pères et aux mères éplorés qui nous entendent, aux frères et aux sœurs qui se souviennent, mes premiers mots sont de renouveler les condoléances sincères de la Nation malienne. Notre nation !
Cette belle Nation à laquelle nous devons être fiers d’appartenir et qui a décidé, en cette heure et en ce lieu, d’exprimer sa reconnaissance à ses fils tombés sur le front de l’honneur »
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Le Comité de Suivi de la Reforme des Forces de Défense et de Sécurité a été félicité par le Président de la république qui a, à sa tête le Capitaine Amadou Aya Sanogo, chef de file du CNRDRE, mouvement putschiste du 22 mars ayant contraint l’ancien président, Amadou Toumani Touré à la démission.  Le Chef de l’Etat a retenu l’idée de l’efficacité de la formation des militaires maliens. En cela, le Président s’est dit d’accord avec les mots du capitaine Sanogo sur « la nécessité de redonner au Mali une armée professionnelle et républicaine bénéficiant de l’équipement adéquat et d’un cadre de vie stimulant ».
Par ailleurs, selon les propos du Président, le Mali a perdu dans ce conflit plus de deux cents (200) hommes, morts pour la noble cause de la défense territoriale du pays.
Cependant, si le Mali a connu des pertes, il en est de même pour les pays venus appuyés dans son combat de reconquête. A cela, il faut évoquer le Tchad, qui a connu un nombre important de pertes humaines et notamment la France. Il a réitéré sa profonde reconnaissance à ces deux pays ainsi que tous ceux qui se sont déplacés dans le cadre de la MISMA (Mission Internationale de Soutien au Mali) : « Ce sont des soldats maliens, certes en majorité. Mais ce sont également des soldats venus au chevet du Mali : Français, armées de la CEDEAO, forces tchadiennes.
A ces soldats, à ces frères morts pour le Mali, à leurs pays, à leurs familles et à leurs proches, nous disons que nous ne pouvons rien leur donner qui soit à la hauteur de ce qu’ils nous ont donné. Ils nous ont donné leur vie, eux qui, pour certains, viennent d’un autre continent, et pour d’autres, d’une autre région de l’Afrique. »
Il a rendu un vibrant hommage au Commandant français, Boiteux. Selon lui, toute la nation malienne se souvient et se souviendra de lui car il a été le premier militaire français à mourir pour la défense du Mali. Tous les soldats disparus, pour le Président, ont signe de fierté et de bravoure. Alors, la nécessité s’établit de recenser leurs noms pour les identifier tous. Il a annoncé la construction prochaine d’un site. Lequel site sera un Panthéon ou un Arlington pour le peuple malien : « Du reste, il me plaît d’annoncer à nos compatriotes les efforts en cours pour trouver un site qui servira de cimetière à tous ceux qui sont tombés sur le champ de l’honneur, ou tomberont encore car la loi de la guerre est impitoyable et nous aurons encore des victimes.
Tous ceux qui ont mérité de la patrie, qui ont fait la grandeur et la fierté du Mali, soldats comme civils, seront cités sur la stèle à l’entrée de ce cimetière, notre panthéon, ou notre Arlington, notre cimetière dont le nom sera issu d’un concours organisé à cet effet. »
Au sujet des blessés, l’Etat malien prendra en charge leurs soins et surveillera à leurs états de santé. Les familles éplorées auront des lots d’habitation. A cela, le Comité de Suivi de la Réforme des Forces de défense et de Sécurité aura la charge de les délivrer: « Nous le ferons par des réformes systémiques à même d’améliorer significativement les conditions du soldat mais aussi par la solidarité directe dont un exemple est la décision prise par le Comité de Suivi de la Réforme des Forces de Défense et de Sécurité d’attribuer un lot à usage d’habitation aux familles de nos soldats tombés ».
Le Président a insisté sur la formation des forces pour la défense totale de la nation. Des forces qui pourront être capables de défendre à tout importe moment le pays et d’être toujours aux besoins de la nation. Il a également appelé, pour réussir cette mission, l’esprit patriotique de tous les maliens : « Elles (les forces de défense et de sécurité) doivent être celles de tous les Maliens, de toutes les Maliennes et c’est ce qui nous permettra de construire un pays solide et respecté. »
A tous les braves hommes tombés sur le champ de l’honneur du Mali, à toutes leurs familles, aujourd’hui, éplorées, le Président, au nom de la nation malienne tout entière, a adressé les condoléances aux parents des disparus : « Je voudrais encore une fois, au nom de notre armée, au nom de notre gouvernement, au nom de l’ensemble du peuple malien, en mon nom personnel, saluer et exprimer toute notre reconnaissance et notre respect aux veuves, aux orphelins, aux familles, aux amis et aux proches de ces héros dont la mémoire restera gravée en lettre d’or dans l’histoire notre pays ».
Le Président Dioncounda Traoré a tenu ce discours au moment les forces de la MISMA doivent se transformer en Mission Internationale de paix mais et surtout l’intervention prochaine des forces de l’ONU (Organisation des Nations-Unies) au Nord-Mali (12.600 Casques bleus). 
  

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