Un proverbe dit que "Qui vaincra par l'épée périra par l'épée". Aujourd'hui, ce proverbe mérite d'être analysé et encré dans les têtes en Afrique et partout dans le monde. Tous les rois sanguinaires ont connu des sorts sans précédents et tristes. Le Mali, après deux décennies de démocratie, a été le carrefour du coup d'Etat perpétré par le Capitaine Sanogo et tout son groupe (CNRDRE) le 22 mars 2012. Cette situation a mis à genou l'Etat malien. Pour cause, le Capitaine et son groupe avaient estimé que le régime de l'époque (celui de ATT) était incapable et qu'il fallait changer la donne des choses en restaurant la démocratie et en redressant l'Etat. Aujourd'hui, l'homme fort du Mali, l'homme invisible au pouvoir est entrain de chercher à s'exiler.
Le Capitaine Sanogo, pour ainsi dégager la personne de Amadou Haya Sanogo, serait, selon plusieurs sources, entrain de chercher un asile. Cela à la grande surprise des Maliens. Le Capitaine Sanogo s'exilera car il est perspicace aux problèmes maliens et aux tours qui lui seront joués si jamais il ne prendra pas ses distances au sol malien. Accusé par plusieurs observateurs d'être à l'origine de la crise que traverse le Mali, le Capitaine Sanogo n'était plus un militaire mais à la fois un militaire et un homme politique.
"Le président du CNRDRE a failli à sa mission" ont dit et diront certains Maliens. Car tout simplement, un militaire qui fait un coup d'Etat ne doit plus reculer face au pouvoir. Paradoxe, le capitaine Sanogo s'est dit équidistant de tout pouvoir dans beaucoup de ses discours. Mais force est de reconnaître qu'il s'en est approché. Il est même le Président invisible qui commande le Président par intérim, selon certains. Cela peut se révéler vrai dans la mesure où il a contraint sans motifs convaincants l'ancien Premier Ministre, Cheikh Modibo Diarra, que toute la scène internationale connaît par son talent, ses compétences.
Désigné par la suite Président du Comité de Suivi des Reformes des Forces de Défense et de Sécurité, le Capitaine a pris un fauteuil lui permettant de gagner des sous faramineux selon certaines sources bien informées.
Aujourd'hui, la peur l'a gagné. Comment cette peur peut-elle s'expliquer? Des élections sont entrain d'être préparées et dont la tenue est prévue au mois de juillet. Les militaires ne sont pas dans un même bateau au sein du même pays. Du moment où certains négocient leur réintégration totale, d'autres sont en pleine pratique. Ainsi, Sanogo, aux yeux des Droits Internationaux, a mis le pays sans une situation de crise. Crise en ce sens au Nord et au Sud du pays donnant même lieu à des tensions ethniques et militaires. Voici autant de situations qui lui font peur.
Le pouvoir est donc une chose qui ne s'arrache pas par la force mais par les urnes disait quelque part le chanteur Alpha Blondy. Ainsi, le capitaine Sanogo est-il entrain de vivre la réalité imagée de ''Qui vaincra par l'épée périra par l'épée".
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