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samedi 4 mai 2013

"Chacun de nous a une voix à faire entendre"

Le 03 mai de chaque année marque la célébration de la journée mondiale de la liberté de le presse. La célébration de cette année est le vingtième anniversaire du genre. Elle a été célébrée ce vendredi au Sénégal dans la salle de conférence de l'UNESCO/BREDA à Dakar. Le thème portait sur: "Parler sans crainte: assurer la liberté d'expression dans tous les médias". A l'instar des autres pays, les hommes de médias et journalistes se sont rencontrés pour échanger sur des difficultés, les violences auxquelles ils sont exposés quotiennement. 


Dans tous les pays, la date du 03 mai correspond à la célébration de la liberté de la presse. C'est dans une salle remplie de monde que la journée a été célébrée au siège de l'UNESCO/BREDA. Les hommes des médias, jeunes et professionnels aguéris, les écoles de journalisme ont tous répondu présents à l'invitation. Selon le calendrier fixé, elle a commencé dans les environs de neuf heures après l'enregistrement des invités qui se faisait à l'entrée de la salle. En plus des hommes des médias, la présence des hommes de droit, de la défense et de la justice était notable. 

D'entrée en jeu, la Directrice de l'UNESCO/BREDA, Mme Ann-Thèrèse NDONG JATTA, dans son allocution, a souhaité la bienvenue à tous les invités. Pour elle, le choix du thème de cette année est d'une importance incalculable. Car les mots clés qu'il comporte relèvent de la Déclaration universelle des Droits de l'homme: Parole-Liberté-Médias. 

Le message commun de Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l'ONU et de Mme Irina BOKOVA, Directrice de l'UNESCO a été lu par Mme Ingeborg Maria BREUER, Représentante et Directrice du bireu du PAM au Sénégal. Dans leur message, ils ont mis un accent spécifique sur la liberté d'expression; laquelle liberté est inscrite et développée dans l'article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l'homme. Selon eux, les journalistes, face à cette liberté d'expression, sont la cible des violences. Pour le nombre, ils ont précisé que ''Six cents journalistes ont été tués au cours des dix dernières années et, parmi eux, beaucoup n'exerçaient pas dans des zones de conflit". Ils ont enfin lancé, vibrant soit-il, aux gouvernements, sociétés et tous les autres indivudus à oeuvrer pour la protection de l'ensemble des journalistes avant de souligner que ''Chacun de nous a une voix à faire entendre. Nous devrions tous pouvoir parler librement et en toute sécurité". 

La présence des autorités du pays était remarquable. Le gouvernement était représenté par le Ministre de la Communication, des télécommunications et de l'Economie numérique, Cheikh Mamadou Abiboulaye DIEYE. Ce dernier a affirmé que le gouvernement et le Président de la République sont prêts à adopter le code de la presse. 

Le thème de la journée a été campé par un panel composé de plusieurs personnalités de la profession journalistique. C'est ainsi que Dr Jean-Pierre ILBOUDO, Conseiller régional pour la communication et l'informaion UNESCO-Dakar a très brièvement exposé sur le thème principal: Parler sans crainte: assurer la liberté d'expression dans tous les médias. Des sous-thèmes comme la sécurité des journalistes et la question de l'impunité ont été discutés par les panélistes. A ce niveau, la parole a été donnée, pas seulement aux hommes des médias mais aussi à ceux des forces de l'ordre et de la justice. Abou THIAM, Directeur de l'Information et des relations Publiques des Armées (DIRPA) et Alioune NDIAYE, Commissaire divisionnaire de la Police nationale ont parlé des relations entre les forces de l'ordre et la presse. Pour le Colonel THIAM, pour ainsi lui emprunté le terme, les relations entre les forces de l'ordre et "les forces de presse" ont évolué et connu des avancées. Pour lui, il n'existe qu'un partenariat entre les deux. 

Des témoignages ont été faits sur les violences, les agressions faites aux journalistes femmes. Des journalistes femmes à l'usage de Mme GADIAGA, journaliste reporter d'images et Mme Ndèye Coumbaz FALL, journaliste au Qoutien Stades ont fait part des harcèlements dont elles ont été victimes. Ces agressions leur viennent en souvenirs en cette journée mondiale de la liberté de la presse. 
Egalement, deux journalistes masculins ont témoigné des violences qu'ils ont subies. Il s'agit de Boubacar DIENG, journaliste à Walfdjiri et de Mohamed SONKO. A en coire, le premier affirme avoir été agressé jusque chez lui à Fatick lors des échéances présidentielles précédentes. Lesquelles agressions ont fini par la condamnation de son auteur, Sitor NDOUR.

La journée a pris fin par la présentation du plan d'action des Nations-unies sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité par Dr Jean-Pierre ILBOUDO. Ce présent plan d'action donne à revisiter l'article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l'homme relatif à la liberté d'expression étant un droit fondamental pour chaque individu. 
Les mesures proposées par les Nations-unies restent le renforcement des mécanismes, la coopération avec ses Etats membres, les partenariats avec d'autres organisations et institutions, la sensibilisation et l'encouragement des initiatives en faveur de la sécurité des journalistes. Les Nations-Unies appellent ainsi à l'implication de tout le monde pour relever ce défi. 

La prochaine rencontre est prévue au 03 mai 2014.   

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