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A HAMDALLAYE ACI |
Pendant la saison hivernale à Bamako, les herbes poussent
incessamment partout. Elles atteignent de la hauteur. A ces herbes s’ajoutent
les petites plantations aux alentours des concessions. Elles sont fréquentes
dans toutes les communes du District de Bamako mais surtout dans les zones les
plus urbaines. Elles deviennent ainsi le refuge des malfrats. Elles demeurent aussi
et également une source d’expansion de l’épidémie du paludisme.
Les zones urbaines à Bamako sont plus touchées par la
floraison des herbes à chaque hivernage. Partout, on observe des plantations petites de par leur
taille. Elles sont beaucoup plus perceptibles dans les localités en voie de
construction (les ACI : Hamdallaye, Sotuba…), elles demeurent très récurrentes.
Ces lieux herbacés permettent aux malfrats de mener à bien leurs activités. Ils
constituent pour ces derniers de commettre des délits plus graves. Sous ces
herbes, tout s’y passe. Elles sont propices aux viols, aux meurtres et autres actes
répréhensibles. C’est la pure insécurité.
Outre celle-ci, les insectes y trouvent refuge. Les criquets,
moustiques, mouches et autres saisonnent. C’est une véritable source d’épidémie
de paludisme. Selon Ousmane Diarra, adjudant-chef
au poste de police de Banconi, les herbes sont gênantes et les moustiques y
séjournent. « Les herbes nous gênent
vraiment. Je ne vois aucune utilité en elles. Les moustiques viennent nous
piquer » se plaint-il en montrant les égratignures sur son pied gauche.
En plus d’être une source d’insécurité cruelle, les herbes poussent et
embrassent tous les contours de certains lieux. « La seule solution pour lutter contre les insectes de ces zones
herbacées, c’est l’herbicide. Même avec cela, après ils y reviennent »
a ajouté l’adjudant-chef.
Les herbes ont une influence considérable sur la santé des
populations. Selon Mahamane Tangara, étudiant à la Faculté de Médecine Générale
(FMG) de l’université du Mali, la progression des herbes dans les endroits
urbains a un grand impact sur la vie des hommes. « La progression des herbes dans les zones urbaines joue beaucoup
sur la santé » a-t-il précisé. Avant d’expliquer « parce que cela ne concerne pas seulement le développement des
mouches, des moustiques… Les jeunes ne doivent pas s’asseoir à ses alentours
pour causer. Plus, elles développent beaucoup plus les parasitoses qui sont
très fréquents. » A en croire toujours Mahamane, les herbes sont un
secteur évolutif de certains parasitoses.
Pour y remédier, contrairement à l’adjudant-chef Ousmane
Diarra, Mahamane pense qu’il faut les enlever complètement. « En fait la solution, c’est de les
enlever carrément. Il ne s’agit pas seulement de les pulvériser ou bien de
mettre des insecticides mais surtout les enlever que ça soit au niveau des
toilettes, des chambres, des portes, partout » a-t-il proposé en guise
de solution. « La nature a besoin
d’un entretien pour servir l’homme. Donc, elle a beaucoup plus d’influence sur
la vie de l’homme également. »
Ces herbes qui poussent incessamment et de façon anarchique
dans les zones urbaines restent un énorme défi pour les habitants de ces zones
en période d’hivernage. Car elles deviennent des nids aux bandits et une source d'expansion de l'épidémie du paludisme.
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