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mardi 17 septembre 2013

Herbes sauvages dans les zones urbaines: Un nid de maladie et d'insécurité pour la population

A HAMDALLAYE ACI
Pendant la saison hivernale à Bamako, les herbes poussent incessamment partout. Elles atteignent de la hauteur. A ces herbes s’ajoutent les petites plantations aux alentours des concessions. Elles sont fréquentes dans toutes les communes du District de Bamako mais surtout dans les zones les plus urbaines. Elles deviennent ainsi le refuge des malfrats. Elles demeurent aussi et également une source d’expansion de l’épidémie du paludisme. 

Les zones urbaines à Bamako sont plus touchées par la floraison des herbes à chaque hivernage. Partout, on observe des plantations petites de par leur taille. Elles sont beaucoup plus perceptibles dans les localités en voie de construction (les ACI : Hamdallaye, Sotuba…), elles demeurent très récurrentes. Ces lieux herbacés permettent aux malfrats de mener à bien leurs activités. Ils constituent pour ces derniers de commettre des délits plus graves. Sous ces herbes, tout s’y passe. Elles sont propices aux viols, aux meurtres et autres actes répréhensibles. C’est la pure insécurité.

Outre celle-ci, les insectes y trouvent refuge. Les criquets, moustiques, mouches et autres saisonnent. C’est une véritable source d’épidémie de paludisme.  Selon Ousmane Diarra, adjudant-chef au poste de police de Banconi, les herbes sont gênantes et les moustiques y séjournent. « Les herbes nous gênent vraiment. Je ne vois aucune utilité en elles. Les moustiques viennent nous piquer » se plaint-il en montrant les égratignures sur son pied gauche. En plus d’être une source d’insécurité cruelle, les herbes poussent et embrassent tous les contours de certains lieux. « La seule solution pour lutter contre les insectes de ces zones herbacées, c’est l’herbicide. Même avec cela, après ils y reviennent » a ajouté l’adjudant-chef. 

Les herbes ont une influence considérable sur la santé des populations. Selon Mahamane Tangara, étudiant à la Faculté de Médecine Générale (FMG) de l’université du Mali, la progression des herbes dans les endroits urbains a un grand impact sur la vie des hommes. « La progression des herbes dans les zones urbaines joue beaucoup sur la santé » a-t-il précisé. Avant d’expliquer « parce que cela ne concerne pas seulement le développement des mouches, des moustiques… Les jeunes ne doivent pas s’asseoir à ses alentours pour causer. Plus, elles développent beaucoup plus les parasitoses qui sont très fréquents. » A en croire toujours Mahamane, les herbes sont un secteur évolutif de certains parasitoses.  

Pour y remédier, contrairement à l’adjudant-chef Ousmane Diarra, Mahamane pense qu’il faut les enlever complètement. « En fait la solution, c’est de les enlever carrément. Il ne s’agit pas seulement de les pulvériser ou bien de mettre des insecticides mais surtout les enlever que ça soit au niveau des toilettes, des chambres, des portes, partout » a-t-il proposé en guise de solution. « La nature a besoin d’un entretien pour servir l’homme. Donc, elle a beaucoup plus d’influence sur la vie de l’homme également. »
Ces herbes qui poussent incessamment et de façon anarchique dans les zones urbaines restent un énorme défi pour les habitants de ces zones en période d’hivernage. Car elles deviennent des nids aux bandits et une source d'expansion de l'épidémie du paludisme.   

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