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Zégué dit Moussa DIARRA |
Dans cette lettre envoyée depuis Annaba (Algérie) par Zégué dit Moussa DIARRA, Président-coordonateur du Mouvement pour une Jeunesse Africaine Intellectuelle (MJA_INTELLECT), il est question des problèmes liés à l'école malienne, de la place des parents et des autorités dans l'épanouissement de l'élève et l'étudiant maliens. Suite à l'enregistrement de ''Case Saramaya (la case de la beauté)'' sur Africable Télévision, le jeune Malien résidant en Algérie, après une profonde analyse des problèmes, propose des solutions au Chef de l'Etat, IBK.
LETTRE OUVERTE A SON EXCELLENCE MONSIEUR IBRAHIM BOUBACAR KEITA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU MALI.
Excellence Monsieur Le Président de la République, Chef de l’Etat,
La raison qui me motive à vous adresser la présente correspondance est bien dommage, mais requiert, la prise de responsabilité de chaque malien et malienne, et donc en peloton, les plus hautes autorités du pays, dont vous êtes le summum.
En ce moment, où nous sommes sous une ère de gouvernance, la vôtre, que vous avez solennellement qualifiée, dès l’entame de votre mandat, de celle où notre cher pays le Mali redorera son blason (d’antan) d’honneur indubitable, qui sera en outre le garant de son bonheur ; l’image de notre pays, ne mérite plus d’être lamentablement et profondément outragé, de quelque manière soit-il. « L’honneur » et le « Bonheur » du Mali, que vous prônez tant, à chacune de vos interventions, ne sauront se faire, seulement avec la restauration de l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national de Diboli (dans la région de Kayes) à Tin-Essako (dans la région de Kidal), ou encore, la lutte contre la corruption, ou encore l’infernal combat contre l’impunité avec notamment le slogan « Nul n’est et ne sera au-dessus des lois en République du Mali », encore moins, avec seulement la multiplication des nombreux chantiers d’infrastructures routiers, et socio-éducatifs, à travers le pays, voire la remise en condition de l’armée afin qu’elle soit républicaine et apte. Que nenni, Excellence Monsieur le Président de la République, nonobstant, que toutes ces ambitions qui vous animent, sont tout aussi nobles que pertinentes. Mais, le bonheur et l’honneur du Mali, Monsieur Le Président, passe incontestablement aussi et surtout, par une formation « intellectuelle » de qualité, et je dis bien de « qualité », de chacun et chacune de ses enfants, avec une mention spéciale et énorme, à la jeunesse. Hélas, s’il est vrai que la jeunesse de tout pays est son avenir, car vitalité de la nation, ossature du peuple, et élite de son futur « en puissance », l’état actuel de la santé intellectuelle de la jeunesse malienne, extrêmement nanar, engendre en chaque « MALIEN » conscient ( e) et soucieux (se) du devenir rayonnant et élogieux de ce pays, un pamoison. Bien entendu, Excellence, je ne vous dirai pas que cet état délabré du potentiel intellectuel de la jeunesse malienne, est dû à la polémique déchainée par le récent casting de l’émission « CASE SARAMAYA » de la chaine de Télévision AFRICABLE et qui prend une allure fulgurante à travers le monde, tout en mettant en berne , l’image de notre pays, donc, tout en piétinant son honneur et sa dignité. Cette polémique, n’est en effet pas la cause de l’extrême et pitoyable état intellectuel ahurissant de notre jeunesse, mais c’en est juste un pan et non des moindres. La source du mal est certes profonde, mais sue, vue et connue de tous. Depuis belle lurette, l’école malienne, a cessé d’être le sanctuaire de la haute et valable formation intellectuelle. N’ayons pas peur des mots, je n’en ai en tous cas pas peur ; Du Primaire à l’Université, l’état de décrépitude, est à son comble, depuis des années et des années. Les Gouvernements se succèdent, avec chaque fois, une panoplie de faux discours, aromatisés de fausses promesses et d’insultes à l’égard des héros de l’indépendance d’une part et d’autres parts, à celui du peuple entier. Quand un peuple entier est insulté par ceux qui doivent le hisser aux plus hauts sommets, comment parler de l’existence de son honneur ? Depuis l’entame de votre mandat, vous frôlez en des rares fois, la question de l’école malienne, sans pour autant entrer dans les détails, de ce que vous envisagez, afin de la remettre sur les rails de l’honneur. Je vous en interpelle, au nom du Mouvement pour une jeunesse Africaine Intellectuelle dont je suis le Président Fondateur. Car c’en est était déjà de trop, et ce trop devient de plus en plus de trop. L’école malienne, plus que damnée, doit être au cœur de toutes les priorités, essentielles, pour sortir le Mali de l’ornière, et lui donner sa vraie valeur implacable.
ET de grâce, n’atermoyons pas avec l’inessentielle question : A Qui la faute ? Car tout le monde est fautif : celui qui n’en est pas responsable en est coupable :
Les plus hautes autorités, dont la quasi-totalité a ses enfants, étudiants hors du pays, se fichent complètement du devenir objectif et honorable de notre système éducatif. Loin d’être des accusations gratuites, les actes et les faits, sont là pour le confirmer. A titre d’exemple, chaque jour, le sommet de l’état fait la promotion du curriculum (étudier dans les langues maternelles au niveau du fondamental). Mais quel est ce haut cadre malien, dont l’enfant étudie le système curriculum ? Même le ministre qui y consacre l’essentiel de son agenda ministériel, n’a pas son enfant dans une école enseignant ce système ? Comment veut-on que du jour au lendemain, le niveau d’expression et de compréhension du jeune malien soit d’un niveau compatible avec son niveau d’études ? Comment peut-on prétendre avoir une jeunesse bien formée ; si la qualité intellectuelle de bon nombre des « formateurs » laisse à désirer, car empreint de vacuité totale ? Au lieu de développer mille et un secteurs, développons, convenablement en premier lieu, les axes conférant à notre système éducatif, le potentiel dont il a besoin pour être au rendez-vous de l’excellence dans un monde qui ne jure désormais que par l’excellence. Et cela veut également dire, que les bourses d’études doivent être données à ceux et celles dont les mérites scolaires leur donnent le plein droit, et non, les vendre ou en faire une affaire de famille, ou de clan.
Les parents ont totalement démissionné car ayant pour la plupart, croisé les bras, pour le suivi des enfants sur le plan éducatif et scolaire, conférant le tout, à l’école seulement. Le laisser pour compte qu’encourage moult parents, est à la base de cette recrudescence intellectuelle. A la maison, rares, sont nos parents, qui nous encouragent, à attiser notre bagage intellectuel, par des activités qui cultivent et instruisent « positivement ». Les futilités emportent royalement et désastreusement sur les utilités. Et pis, la médiocrité est encouragée ainsi par bon nombre de nos pères et mères, qui n’hésitent pas à couvrir leurs enfants, lorsque ceux-ci veulent se frayer un chemin de déshonneur pour réussir (fraudes, achats de notes et de diplômes, etc…).
Le corps enseignant est aussi acteur de cette déchéance. L’enseignement, est d’une noblesse sans souillure. Mais tous les enseignants ne sont pas sans souillure dans ce pays. Tout comme nous avons des enseignants dévoués, honnêtes, intègres, loyaux et chevronnés, nous avons aussi, certains, qui font le déshonneur du métier, car « mal formés et refusant de se former », cupides, en divorce avec la conscience professionnelle, croyant qu’être enseignant, c’est l’occasion du siècle pour s’enrichir « en vendant les notes et diplômes » ou encore en « transmettant les notes sexuellement » aux jeunes filles. Au Mali, l’on semble croire, que l’enseignement est le recours le plus simple pour avoir facilement du travail (tout comme l’était l’armée tout récemment). Ainsi, on assiste dans ce pays, au catapultage dans l’enseignement d’individus, sans maitrise de la pédagogie et ignorant éthique et déontologie. Le métier d’enseignant est dévalorisé alors, qu’il est le levier de la réussite intellectuelle de toute nation.
La jeunesse malienne, a majoritairement dévié du chemin de l’excellence depuis fort longtemps. Pour paraphraser mon professeur d’Histoire et Géographie quand je faisais la 11è année Sciences Exactes, il y a 5 ans : « Avoir tout, maintenant et tout de suite » telle est l’incroyable et ignoble devise qui anime la majorité d’entre nous. Partisans du moindre effort, ou encore faire le minimum et oser prétendre au maximum. Le perfectionnement intellectuel est le dernier souci des 2/3 des jeunes maliens, surtout, les étudiants universitaires. La carence intellectuelle, est l’opium de notre génération, et c’est à notre honte monumentale et déshonneur imprescriptible. Certes, l’école malienne est dans un état regrettable, mais la jeunesse malienne, toujours dans sa majorité écrasante, fournit peu d’efforts pour s’auto-former ; Loin d’être chimérique, l’auto formation, via la recherche accentuée partout où c’est possible, serait d’un remède pour ne pas trop augmenter le champ de la bassesse du niveau. Malgré tous les problèmes qu’il y a, des jeunes maliens, excellent pourtant et réussissent bien à honorer le Mali, à l’extérieur, et sur le plan intellectuel. Au lieu de faire leurs promotions, on se limite seulement à en faire celles des « MISS » ou voire même de celles qui prétendent être « de la case de la beauté » (Case Saramaya). Si notre jeunesse d’aujourd’hui est une déficiente intellectuelle, l’avenir du Mali, n’est-il pas gravement menacé ?
Oh, qu’il est plaisant Excellence Monsieur Le Président de la République, de penser, même si je n’y fus pas, à ce temps, où le nom « MALI » forçait l’admiration et le respect, rien que par l’arsenal intellectuel de ses étudiants ! Oh combien, avons-nous grand intérêt, à faire renaître ce temps, lapidé depuis fort longtemps.
Chacun doit assumer sa part de responsabilité, et tâcher, de pallier au mal, sans hypocrisie, et sans ambages. Et je crois, qu’eu égard à l’ampleur du désastre, il est plus que séant, que le ton soit donné par les plus hautes autorités, et surtout vous Excellence Monsieur Le Président de la République, oui vous : « Doyen du Mali, sans en être le plus âgé ».
Dans ce pays, c’est presque devenu une pantagruélique et triste tradition de « critiquer », « dénoncer », « Accuser l’autre en se soustrayant » sans « AGIR ». Il est vrai, que les mots seuls ne suffisent plus, pour remédier efficacement au mal. Mais ma posture actuelle, ne me permet que de dénoncer avec les mots, d’attirer les attentions avec les mots, afin que ceux qui ont le pouvoir de changer réellement la donne agisse. Au Sein du Mouvement pour une jeunesse Africaine intellectuelle (MJA_Intellect), que j’ai fondé en Octobre 2011 au Mali, pour justement pallier la carence intellectuelle, se trouvent des jeunes comme moi, engagés et prêts à dédier leurs vies, pour qu’aucun jeune malien ou africain, ne soit sur « le banc de touche » du « banc de touche » intellectuel. ET oui « le banc de touche » du « banc de touche » intellectuel.
Grosssomodo, Excellence Monsieur Le Président de la République, « Le MALI D’ABORD », doit surtout être d’abord, la garantie de l’avenir du MALI sur le plan intellectuel. Car il ne sert à rien d’espérer en l’avenir, si le présent est foutu.
Pour l’honneur et pour le bonheur du Mali, j’espère de tout mon cœur, qu’une stricte attention particulière sera accordée à la formation intellectuelle des jeunes du Mali.
Je vous prie, de trouver entre ces lignes, Excellence Monsieur Le Président de la République, l’expression suprême de mon extrême considération authentifiée.
Annaba (République Démocratique et Populaire d’ALGERIE),
Le 31 Janvier 2014.
Zégué Dit Moussa DIARRA
Président Coordinateur Général du Mouvement pour une Jeunesse Africaine Intellectuelle (MJA_Intellect).
EX-Ambassadeur de la Jeunesse Africaine auprès de l’UNESCO, l’OIF et l’UA.
DOUBLE CHAMPION (2010 et 2011) EN CULTURE GENERALE AU MALI (Via MAXI VACANCES/ ORTM).
DOUBLE CHAMPION D’AFRIQUE EN CULTURE GENERALE (SENEGAL 2011 et EGYPT 2012).
DOUBLE VICE-CHAMPION DU MONDE EN CULTURE GENERALE (MEXICO 2012 ET TOKYO 2013).
bien dit ............... et tel exploit mérite des récompenses et beaucoup de soutient car il défend l'image de notre patrimoine le <>
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