Une des promesses du récent sommet Etats-Unis-Afrique tenu du
4 au 6 août a été un programme de haute facture appelé « Power Africa ».
Cette initiative du président américain vise à doubler l’accès à l’électricité
en Afrique subsaharienne. Si ce programme d’électrification financée à 33
milliards sur cinq ans revêt une nécessité, tout laisse à croire que la
priorité en Afrique reste entre autres la lutte contre la famine, la pauvreté
et de promouvoir la stabilité politique.
Power Africa est-il venu au moment opportun dans une Afrique
minée par des guerres civiles ? La réponse est loin d’embraser le « oui ».
Il est important de faire doter de l’Afrique des ressources énergétiques. Il est
aussi très nécessaire d’inculquer le moral aux dirigeants africains de mener à
bien les ressources dont dispose leur continent. La gestion calamiteuse de certains
pays africains connus de tous laisse ce projet énergétique des Etats-Unis de
Mister Obama dans le néant. Un programme se gère sur des bases politiques et de
bonne gouvernance très solides.
Outre cette instabilité due pour la plupart à la soif du
pouvoir soit des politiciens soit des militaires, soit les deux à la fois, l’Afrique
se veut un continent devant venir à bout de la lutte contre la corruption à
tous les niveaux. Certes, l’électrification servira à l’Afrique de trouver une
place dans l’économie mondiale. Cela n’est possible que lorsqu’il y a une
solide, bonne et rigoureuse gouvernance. Les Etats-Unis, par ce geste, n’ont-ils
pas fermé les yeux en finançant des milliers de dollars dans le fameux « Power
Africa » pour plus endetté le continent africain sachant que son vrai problème
est lié à ses dirigeants en majorité ? Sans nul doute, qu’ils en sont
conscients même très conscients. Aux Etats-Unis de dire à l’opinion africaine
et internationale les réels et vrais enjeux de ce projet énergétique alors que
les secteurs de la santé, l’éducation, la politique souffrent énormément. Et à
l’Afrique de savoir aussi souvent saisir certaines occasions et d’en tirer
profit. Tout compte fait, que ce soient les Etats-Unis ou les autres pays, les
intérêts priment sur les aides. Très bonne leçon à retenir pour l’Afrique !
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