En plus de protéger les citoyens, de suivre qui fait quoi et où ; la
Commission de Protection des Données personnelles (CDP) veut se faire connaître
par un plus grand nombre de Sénégalais.
La Commission de Protection des
Données Personnelles (CDP) a reçu, hier, dans son enceinte (ancien siège de l’Agence De
l’Informatique de l’Etat (ADIE) en face de l’hôpital Aristide Le Dantec) les
étudiants en deuxième au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information
(Cesti) de Dakar. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre des sorties
pédagogiques. Il s’agissait d’échanger sur la protection des données des
citoyens et comment celle-ci se fait. Les échanges ont aussi porté sur les technologies
de l’information et de la communication (TIC) et la bonne gouvernance.
Le Président de l’organisation et
ancien enseignant au Cesti, Mouhamadou Lô, après avoir salué et remercié la
délégation, a affirmé que sa structure mène une campagne de sensibilisation et
d’informations pour faire comprendre aux populations les tâches. Il a précisé
que la CDP ne collecte pas les informations. Elle se charge, selon lui, de
leurs protections. Pour lui, beaucoup d’informations sont vendues à l’insu des
concernés. L’existence de la CDP se résume donc à la protection des citoyens.
La Commission de Protection des
Données Personnelles a été mise en place en 2001. Elle s’inspire du principe
international plus clairement de l’article 12 de la Déclaration universelle des
Droits de l’Homme, de la Résolution de l’ONU en 1990. Quant à l’Afrique, elle
est un droit consacré par l’Acte additionnel de la Cedeao. Elle est utilisée
par soixante-huit autorités dans le monde qui veillent à la protection des
données personnelles. Elle est installée dans certains pays africains comme le
Sénégal, le Bénin, le Cap-vert. La protection des données est reconnue dans
l’article 7 de la Constitution du Sénégal.
La commission a des principes
fondamentaux. Les droits reconnus par la commission sont entre autres les
droits à l’information, d’accès, d’opposition et rectification. Cependant la
CDP a l’obligation de garder la confidentialité, la sécurité et la pérennité
des données personnelles.
Les sanctions et les défis de la commission
La commission comporte à son sein un
comité de sanctions. Ce dernier, en plus de sanctionner, institue. Les
sanctions sont surtout pécuniaires, à en croire la Directrice des Affaires
Juridiques et du Contentieux, Mme Yaye Fatou Camara Niang. Les montants
s’élèvent de 1.000.000 à 100.000.000 FCFA. Les infractions commises sont
diverses. Elles sont entre autres le non-respect des formalités préalables de
la commission et l’utilisation frauduleuse du fichier de la DAF.
Les défis s’ouvrant à la CDP sont
multiples. Ils portent sur les réseaux sociaux, l’internet, la visioconférence,
la téléphonie… « La CDP a les outils pour relever tous ces défis »,
rassure Mme Yaye Fatou Camara Niang.
Les tâches de la commission s’appliquent
aux secteurs privé et public. Elles gagnent la confiance des institutions, des
pouvoirs publics, des particuliers et des professionnels.
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