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mercredi 5 février 2014

Faire connaître la CDP, un des objectifs de l’organisation

En plus de protéger les citoyens, de suivre qui fait quoi et où ; la Commission de Protection des Données personnelles (CDP) veut se faire connaître par un plus grand nombre de Sénégalais.

La Commission de Protection des Données Personnelles (CDP) a reçu, hier, dans son enceinte (ancien siège de l’Agence De l’Informatique de l’Etat (ADIE) en face de l’hôpital Aristide Le Dantec) les étudiants en deuxième au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) de Dakar. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre des sorties pédagogiques. Il s’agissait d’échanger sur la protection des données des citoyens et comment celle-ci se fait. Les échanges ont aussi porté sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) et la bonne gouvernance.

Le Président de l’organisation et ancien enseignant au Cesti, Mouhamadou Lô, après avoir salué et remercié la délégation, a affirmé que sa structure mène une campagne de sensibilisation et d’informations pour faire comprendre aux populations les tâches. Il a précisé que la CDP ne collecte pas les informations. Elle se charge, selon lui, de leurs protections. Pour lui, beaucoup d’informations sont vendues à l’insu des concernés. L’existence de la CDP se résume donc à la protection des citoyens.

La Commission de Protection des Données Personnelles a été mise en place en 2001. Elle s’inspire du principe international plus clairement de l’article 12 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, de la Résolution de l’ONU en 1990. Quant à l’Afrique, elle est un droit consacré par l’Acte additionnel de la Cedeao. Elle est utilisée par soixante-huit autorités dans le monde qui veillent à la protection des données personnelles. Elle est installée dans certains pays africains comme le Sénégal, le Bénin, le Cap-vert. La protection des données est reconnue dans l’article 7 de la Constitution du Sénégal.
La commission a des principes fondamentaux. Les droits reconnus par la commission sont entre autres les droits à l’information, d’accès, d’opposition et rectification. Cependant la CDP a l’obligation de garder la confidentialité, la sécurité et la pérennité des données personnelles.

Les sanctions et les défis de la commission
La commission comporte à son sein un comité de sanctions. Ce dernier, en plus de sanctionner, institue. Les sanctions sont surtout pécuniaires, à en croire la Directrice des Affaires Juridiques et du Contentieux, Mme Yaye Fatou Camara Niang. Les montants s’élèvent de 1.000.000 à 100.000.000 FCFA. Les infractions commises sont diverses. Elles sont entre autres le non-respect des formalités préalables de la commission et l’utilisation frauduleuse du fichier de la DAF.
Les défis s’ouvrant à la CDP sont multiples. Ils portent sur les réseaux sociaux, l’internet, la visioconférence, la téléphonie… « La CDP a les outils pour relever tous ces défis », rassure Mme Yaye Fatou Camara Niang.

Les tâches de la commission s’appliquent aux secteurs privé et public. Elles gagnent la confiance des institutions, des pouvoirs publics, des particuliers et des professionnels.  

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