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vendredi 14 février 2014

La vie, l’œuvre et le combat de Cheikh Anta Diop revisités

De la gauche vers la droite: Pr. LY,
Pr. Thierno Diop et Pr. Buuba Diop
Le premier carrefour du mois de février a reçu, mercredi passé, Buuba Diop, professeur d’histoire ancienne et Aboubacry Lam, professeur d’égyptologie. Les échanges ont porté sur la vie, le combat et l’œuvre du savant et  politique, Cheikh Anta Diop. Ils étaient modérés par Thierno Diop, enseignant au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) de Dakar. C’était lors de la célébration du 28ème anniversaire de la disparition de l’égyptologue.

Les étudiants au Cesti, chercheurs, anciens professeurs et collaborateurs de Cheikh Anta Diop se sont mobilisés pour répondre à l’invitation. La case foyer qui les ont abrités était remplie. Le thème était invocateur et très instructif.

Pr. Buuba Diop a communiqué sur l’aspect politique de Cheikh Anta Diop. « Cheikh Anta Diop mérite cela. C’est un devoir de faire cet hommage », a-t-il commencé. Il a parlé de son engagement politique depuis l’Association des étudiants africains de Paris jusqu’à la création du Parti Africain pour l’Indépendance (PAI). Cheikh Anta Diop, pour le conférencier, était très discret et ne voulait jamais gêner. Le regretté disparu, selon Pr. Buuba Diop, a été un exemple dans la formulation des idées. Il a combattu pendant toute sa vie pour libérer toute l’Afrique. « Cheikh Anta Diop a toujours opté pour la recherche, la publication que pour la politique pour se rendre utile à son continent », a-t-il dit.

Quant au Pr. Ly, il s’est penché sur le combat et l’œuvre de Cheikh Anta Diop en adoptant une méthodologie. Celle-ci s’est articulée sur le combat pour la reconnaissance scientifique, la consolidation de celui-ci et enfin la réécriture de l’histoire générale de l’Afrique.

Concernant les thèses, l’égyptologue devait présenter deux dont une principale et une secondaire. En 1954, la soutenance n’a pas eu lieu. Pour cause, pas de jury. L’intellectuel sénégalais et africain l’a donc publiée chez Présence Africaine.  Il n’est docteur ès lettres qu’en 1960 avec la mention « Honorable ».
« Ils (les Blancs) ne peuvent plus nier que l’Afrique est le berceau de l’humanité. Cheikh Anta Diop a mené un âpre combat avec courage. De son vivant, il n’a jamais cessé de se battre », a-t-conclu.

Les questions-réponses sur la vie et le combat de l’homme, à un moment où l’université portant son nom traverse d’énormes problèmes de stabilité, ont mis fin au Carrefour d’actualité. 

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