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Nicolas Kralev |
Le journaliste et le diplomate
américain, Nicolas Kralev a cité Singapour comme un bon exemple de bonne
gouvernance dans le monde. Pour lui, celle-ci est n’est pas facile à appliquer.
Il a été invité au Carrefour d’actualité, une rencontre d’échanges avec les
étudiants, organisé, jeudi dernier dans la journée par le Centre d’Etudes des
Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) de Dakar.
A l’invitation de la direction du Cesti,
M. Kralev en séjour dans la capitale sénégalaise s’est entretenu avec les
étudiants, jeunes journalistes dudit centre sur ses expériences en journalisme
et en diplomatie. Dans sa communication, il a été frappé par le modèle de
Singapour dans la promotion et l’application de la bonne gouvernance. « Je
vais vous donner un exemple qui semble le meilleur au monde : Singapour.
Dans ce pays, il y a des élections qui se tiennent depuis 1963. C’est toujours
le même parti qui les gagne. C’est, en réalité, un système de parti unique. Je
ne dis pas qu’il n’y a pas de démocratie en Singapour. Je ne connais personne
qui remettra en cause la bonne gouvernance en Singapour. Je pense que c’est
l’une des meilleures gouvernances au monde », a-t-il dit.
Le gouvernement de ce pays en place
depuis 1963, selon le diplomate américain, satisfait les besoins des
populations. « En vérité, Singapour
est un pays prospère avec une croissance économique élevée. Elle a une économie
très dynamique », a-t-il affirmé.
Si M. Kralev est convaincu que la
démocratie va de pair avec la bonne gouvernance, le cas singapourien constitue
une exception. « La démocratie et la
bonne gouvernance vont ensemble. Cependant, il peut y avoir des exceptions. Il
est possible d’avoir des pays qui soient bien gouvernés démocratie sans qu’il y
ait une véritable démocratie», a-t-il ajouté.
Le journaliste et diplomate définit
la bonne gouvernance ainsi : « La
bonne gouvernance, qu’est-ce que c’est ? Ce n’est pas compliqué. Elle
signifie que le gouvernement offre à ses populations des services de base
(l’eau, l’électricité, l’alimentation) et des opportunités économiques et de
l’emploi. Cela signifie également que le gouvernement respecte les droits de l’homme »,
a-t-il défini. Selon M. Kralev, la bonne gouvernance est
facile à définir. Elle est cependant plus difficile à l’appliquer. Les
Etats-Unis en font ainsi leur cheval de bataille. « Les diplomates américains persuadent les différents pays de la
nécessité d’appliquer la bonne gouvernance. Celle-ci assurera la paix et la
stabilité. Les Etats-Unis ne peuvent pas l’imposer. Donc, la bonne gouvernance
s’implique la démocratie», a-t-il fait comprendre aux étudiants.
Il existe un partenariat entre le
Cesti et l’Ambassade des Etats-Unis au Sénégal. Les étudiants de cet
établissement, grâce à l’appui de l’Ambassade des Etats-Unis, sont parvenus à
couvrir l’élection présidentielle de l’an 2012.
Des experts américains en séjour à Dakar sont souvent invités par le
Cesti pour échanger voire former les étudiants.
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